La chambre 1046

La chambre 1046

Type : Enquête réelle (True Crime)

Le 2 janvier 1935, un homme entre à l’Hôtel President à Kansas City.
Il signe sous le nom de Roland T. Owen.
Il ne porte qu’un petit sac, une brosse à dents, un peigne et aucun bagage visible.

La réception note son comportement étrange.
Il refuse le service de bagagiste.
Il demande une chambre à l’étage élevé, et insiste pour garder les lumières éteintes.

Il est placé dans la chambre 1046.

Ce qui suit ne sera jamais vraiment expliqué.

Au fil des heures, le personnel remarque que la porte est constamment verrouillée de l’intérieur, même quand Owen est supposé être absent.
Une femme de chambre affirme que chaque fois qu’elle entre, il se tient dans le noir, assis, comme s’il attendait quelqu’un… ou quelque chose.

Le lendemain, elle trouve un mot griffonné sur le téléphone :

“Don, je serai de retour dans cinq minutes. Attends.”

Mais personne ne saura jamais qui est “Don”.

Le 4 janvier, peu avant midi, le téléphone de la chambre reste décroché pendant des heures.
Le personnel envoie un employé vérifier.

Il frappe. Pas de réponse.
Il entre avec un passe-partout.

Roland T. Owen est là.
Nu.
Assis.
Trempé de sang.
Le crâne fracturé, des côtes brisées, et des marques de ligature sur les poignets et chevilles.

Et pourtant… il respire encore.

Quand on lui demande qui l’a agressé, il murmure simplement :

“Personne… je suis tombé contre la baignoire.”

Il meurt quelques heures plus tard à l’hôpital, sans jamais changer de version.

L’autopsie révèle qu’il a été ligoté, battu, poignardé.
Mais aucun objet de la chambre n’a été utilisé.
Et il n’y a aucune trace d’effraction.
La porte était verrouillée de l’intérieur.

Et ce n’est que le début.

Les enquêteurs découvrent que le nom “Roland T. Owen” est faux.
L’homme n’existe pas.
Ses empreintes ne correspondent à aucun fichier connu.

Plus étrange encore : un appel anonyme paie ses funérailles quelques semaines plus tard.
Un bouquet de fleurs arrive à la morgue avec une carte :

“Amour éternel. Louise.”

Personne ne saura jamais qui était Louise.
Ni qui était l’homme.
Ni ce qu’il faisait dans cette chambre.
Ni pourquoi il mentait.
Ni comment le tueur est sorti… sans jamais ouvrir la porte.

Presque un siècle plus tard, l’affaire reste non résolue.

Et la chambre 1046 a été fermée définitivement.
Mais certains employés de l’hôtel prétendent que, certains soirs,
la lumière rouge de l’ancienne serrure clignote encore…
comme si quelqu’un attendait.
Encore.

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